Орчуулгын клубээс зохион байгуулж буй эссэ болон өгүүллэгийн орчуулгын уралдааны эх зохиол /англи, франц, герман, орос, хятад, япон, солонгос хэл/
On causait, entre hommes, après
dîner dans le fumoir. On parlait de successions inattendues, d'héritages
bizarres. Alors maître Le Brument, qu'on appelait tantôt l'illustre maître,
tantôt l'illustre avocat, vint s'adosser à la cheminée.
"J'ai, dit-il, à rechercher en ce moment un
héritier disparu dans des circonstances particulièrement terribles. C'est là un
de ces drames simples et féroces de la vie commune ; une histoire qui peut
arriver tous les jours, et qui est cependant une des plus épouvantables que je
connaisse. La voici :"
"Je fus appelé, voici à peu près six mois, auprès
d'une mourante. Elle me dit :
"Monsieur, je voudrais vous charger de la mission
la plus délicate, la plus difficile et la plus longue qui soit. Prenez, s'il
vous plaît, connaissance de mon testament, là, sur cette table. Une somme de
cinq mille francs vous est léguée, comme honoraires, si vous ne réussissez pas,
et de cent mille francs si vous réussissez. Il faut retrouver mon fils après ma
mort."
Elle me pria de l'aider à s'asseoir dans son lit, pour
parler plus facilement, car sa voix saccadée, essoufflée, sifflait dans sa
gorge.
Je me trouvais dans une maison fort riche. La chambre
luxueuse, d'un luxe simple, était capitonnée avec des étoffes épaisses comme
des murs, si douces à l'oeil qu'elles donnaient une sensation de caresse, si
muettes que les paroles semblaient y entrer, y disparaître, y mourir.
L'agonisante reprit :
"Vous êtes le premier être à qui je vais dire mon
horrible histoire. Je tâcherai d'avoir la force d'aller jusqu'au bout. Il faut
que vous n'ignoriez rien pour avoir, vous que je sais être un homme de coeur en
même temps qu'un homme du monde, le désir sincère de m'aider de tout votre
pouvoir.
"Écoutez-moi.
"Avant mon mariage, j'avais aimé un jeune homme
dont ma famille repoussa la demande, parce qu'il n'était pas assez riche.
J'épousai, peu de temps après, un homme fort riche. Je l'épousai par ignorance,
par crainte, par obéissance, par nonchalance, comme épousent les jeunes filles.
"J'en eus un enfant, un garçon. Mon mari mourut au
bout de quelques années.
"Celui que j'avais aimé s'était marié à son tour.
Quand il me vit veuve, il éprouva une horrible douleur de n'être plus libre. Il
me vint voir, il pleura et sanglota devant moi à me briser le coeur, Il devint
mon ami. J'aurais dû, peut-être, ne le pas recevoir. Que voulez-vous ?
j'étais seule, si triste, si seule, si désespérée ! Et je l'aimais encore.
Comme on souffre, parfois !
"Je n'avais que lui au monde, mes parents étant
morts aussi. Il venait souvent ; il passait des soirs entiers auprès de
moi. Je n'aurais pas dû le laisser venir si souvent, puisqu'il était marié.
Mais je n'avais pas la force de l'en empêcher.
"Que vous dirai-je ?... il devint mon
amant ! Comment cela s'est-il fait ? Est-ce que je le sais ?
Est-ce qu'on sait ? Croyez-vous qu'il puisse en être autrement quand deux
créatures humaines sont poussées l'une vers l'autre par cette force
irrésistible de l'amour partagé ? Croyez-vous, monsieur, qu'on puisse
toujours résister toujours lutter toujours refuser ce que demande avec des
prières, des supplications, des larmes, des paroles affolantes, des
agenouillements, des emportements de passion, l'homme qu'on adore, qu'on
voudrait voir heureux en ses moindres désirs, qu'on voudrait accabler de toutes
les joies possibles et qu'on désespère, pour obéir à l'honneur du monde ?
Quelle force il faudrait, quel renoncement au bonheur quelle abnégation, et
même quel égoïsme d'honnêteté, n'est-il pas vrai ?
"Enfin, monsieur je fus sa maîtresse ; et je
fus heureuse. Pendant douze ans, je fus heureuse. J'étais devenue, et c'est là
ma plus grande faiblesse et ma grande lâcheté, j'étais devenue l'amie de sa
femme.
"Nous élevions mon fils ensemble, nous en faisions
un homme, un homme véritable, intelligent, plein de sens et de volonté, d'idées
généreuses et larges. L'enfant atteignit dix-sept ans.
"Lui, le jeune homme, aimait mon... mon amant
presque autant que je l'aimais moi-même, car il avait été également chéri et
soigné par nous deux. Il l'appelait : "Bon ami" et le respectait
infiniment, n'ayant jamais reçu de lui que des enseignements sages et des
exemples de droiture, d'honneur et de probité. Il le considérait comme un
vieux, loyal et dévoué camarade de sa mère, comme une sorte de père moral, de
tuteur, de protecteur que sais-je ?
"Peut-être ne s'était-il jamais rien demandé,
accoutumé dés son plus jeune âge à voir cet homme dans la maison, près de moi,
près de lui, occupé de nous sans cesse.
"Un soir nous devions dîner tous les trois
ensemble (c'étaient là mes plus grandes fêtes), et je les attendais tous les
deux, me demandant lequel arriverait le premier. La porte s'ouvrit ;
c'était mon vieil ami. J'allai vers lui, les bras tendus ; et il me mit
sur les lèvres un long baiser de bonheur.
"Tout à coup un bruit, un frôlement, presque rien,
cette sensation mystérieuse qui indique la présence d'une personne, nous fit
tressaillir et nous retourner d'une secousse. Jean, mon fils, était là, debout,
livide, nous regardant.
"Ce fut une seconde atroce d'affolement. Je
reculai, tendant les mains vers mon enfant comme pour une prière. Je ne le vis
plus. Il était parti.
"Nous sommes demeurés face à face, atterrés,
incapables de parler. Je m'affaissai sur un fauteuil, et j'avais envie, une
envie confuse et puissante de fuir de m'en aller dans la nuit, de disparaître
pour toujours. Puis des sanglots convulsifs m'emplirent la gorge, et je
pleurai, secouée de spasmes, l'âme déchirée, tous les nerfs tordus par cette
horrible sensation d'un irrémédiable malheur et par cette honte épouvantable
qui tombe sur le coeur d'une mère en ces moments-là.
"Lui... restait effaré devant moi, n'osant ni
m'approcher ni me parler ni me toucher de peur que l'enfant ne revînt. Il dit
enfin :
"Je vais le chercher.. lui dire... lui faire
comprendre... Enfin il faut que je le voie... qu'il sache..."
"Et il sortit.
"J'attendis... j'attendis éperdue, tressaillant
aux moindres bruits, soulevée de peur et je ne sais de quelle émotion indicible
et intolérable à chacun des petits craquements du feu dans la cheminée.
"J'attendis une heure, deux heures, sentant
grandir en mon coeur une épouvante inconnue, une angoisse telle, que je ne
souhaiterais point au plus criminel des hommes dix minutes de ces moments-là.
Où était mon enfant ? Que faisait-il ?
"Vers minuit, un commissionnaire m'apporta un
billet de mon amant. Je le sais encore par coeur.
"Votre fils est-il rentré ? Je ne l'ai pas
trouvé. Je suis en bas. Je ne peux pas monter à cette heure."
"J'écrivis au crayon, sur le même papier :
"Jean n'est pas revenu ; il faut que vous le
retrouviez."
"Et je passai toute la nuit sur mon fauteuil,
attendant.
"Je devenais folle. J'avais envie de hurler de
courir de me rouler par terre. Et je ne faisais pas un mouvement, attendant
toujours. Qu'allait-il arriver ? Je cherchais à le savoir, à le deviner
Mais je ne le prévoyais point, malgré mes efforts, malgré les tortures de mon
âme !
"J'avais peur maintenant qu'ils ne se
rencontrassent. Que feraient-ils ? Que ferait l'enfant ? Des doutes
effrayants me déchiraient, des suppositions affreuses.
"Vous comprenez bien cela, n'est-ce pas,
monsieur ?
"Ma femme de chambre, qui ne savait rien, qui ne
comprenait rien, venait sans cesse, me croyant folle sans doute. Je la
renvoyais d'une parole ou d'un geste. Elle alla chercher le médecin, qui me
trouva tordue dans une crise de nerfs.
"On me mit au lit. J'eus une fièvre cérébrale.
"Quand je repris connaissance après une longue
maladie, j'aperçus près de mon lit mon... amant... seul. Je criai :
"Mon fils ?... où est mon fils ?" Il ne répondit pas. Je
balbutiai :
"Mort... mort... Il s'est tué ?"
"Il répondit :
"Non, non, je vous le jure. Mais nous ne l'avons
pas pu rejoindre, malgré mes efforts."
"Alors, je prononçai, exaspérée soudain, indignée
même, car on a de ces colères inexplicables et déraisonnables :
"Je vous défends de revenir de me revoir si vous
ne le retrouvez pas ; allez-vous-en."
"Il sortit. Je ne les ai jamais revus ni l'un ni
l'autre, monsieur et je vis ainsi depuis vingt ans.
"Vous figurez-vous cela ? Comprenez-vous ce
supplice monstrueux, ce lent et constant déchirement de mon coeur de mère, de
mon coeur de femme, cette attente abominable et sans fin... sans fin !...
Non... elle va finir... car je meurs. Je meurs sans les avoir revus... ni
l'un... ni l'autre !
"Lui, mon ami, m'a écrit chaque jour depuis vingt
ans ; et, moi, je n'ai jamais voulu le recevoir même une seconde ;
car il me semble que, s'il revenait ici, c'est juste à ce moment-là que je
verrais reparaître mon fils ! - Mon fils ! - Mon fils ! - Est-il
mort ? Est-il vivant ? Où se cache-t-il ? Là-bas, peut-être,
derrière les grandes mers, dans un pays si lointain que je n'en sais même pas
le nom ! Pense-t-il à moi ?... Oh ! s'il savait ! Que les
enfants sont cruels ! A-t-il compris à quelle épouvantable souffrance il
me condamnait ; dans quel désespoir dans quelle torture il me jetait
vivante, et jeune encore, pour jusqu'à mes derniers jours, moi sa mère, qui
l'aimais de toute la violence de l'amour maternel ? Que c'est cruel,
dites ?
"Vous lui direz tout cela, monsieur vous lui
répéterez mes dernières paroles :
"Mon enfant, mon cher cher enfant, sois moins dur
pour les pauvres créatures. La vie est déjà assez brutale et féroce ! Mon
cher enfant, songe à ce qu'a été l'existence de ta mère, de ta pauvre mère, à
partir du jour où tu l'as quittée. Mon cher enfant, pardonne-lui, et aime-la,
maintenant qu'elle est morte, car elle a subi la plus affreuse des
pénitences." Elle haletait, frémissante, comme si elle eût parlé à son
fils, debout devant elle. Puis elle ajouta :
"Vous lui direz encore, monsieur que je n'ai
jamais revu... l'autre." Elle se tut encore, puis reprit d'une voix
brisée :
"Laissez-moi maintenant, je vous prie. Je voudrais
mourir seule, puisqu'ils ne sont point auprès de moi."
Maître Le Brument ajouta :
"Et je suis sorti, messieurs, en pleurant comme
une bête, si fort que mon cocher se retournait pour me regarder.
"Et dire que, tous les jours, il se passe autour
de nous un tas de drames comme celui-là !
"Je n'ai pas retrouvé le fils... ce fils...
Pensez-en ce que vous voudrez ; moi je dis : ce fils...
criminel."
Англи хэл
Insouciance
D.H.
Lawrence
My balcony is on the east side of the
hotel, and my neighbours on the right are a Frenchman, white-haired, and his
white-haired wife; my neighbours on the left are two little white-haired
English ladies. And we are all mortally shy of one another.
When I peep out of my room
in the morning and see the matronly French lady in a purple silk wrapper,
standing like the captain on the bridge surveying the morning, I pop in again
before she can see me. And whenever I emerge during the day, I am aware of the
two little white-haired ladies popping back like two white rabbits, so that
literally I only see the whisk of their skirt-hems.
This afternoon being hot
and thundery, I woke up suddenly and went out on the balcony barefoot. There I
sat serenely contemplating the world, and ignoring the two bundles of feet of
the two little ladies which protruded from their open door ways, upon the end
of two chaises longues. A hot, still afternoon! The lake shining
rather glassy away below, the mountains rather sulky, the greenness very green,
all a little silent and lurid, and two mowers moving with scythes, downhill
just near; slush! slush! sound the
scythe-strokes.
The two little ladies
become aware of my presence. I become aware of a certain agitation in the two
bundles of feet wrapped in two discreet steamer rugs and protruding on the end
of two chaises longues from the pair of doorways upon balcony
next me. One bundle of feet suddenly disappears; so does the other. Silence!
Then lo! with odd sliding
suddenness a little white-haired lady in grey silk, with round blue eyes,
emerges and looks straight at me, and remarks that it is pleasant now. A little
cooler, say I, with false amiability. She quite agrees, and we speak of the men
mowing: how plainly one hears the long breaths of the scythes.
By now we are tête-à-tête.
We speak of cherries, strawberries, and the promise of the vine crop. This
somehow leads to Italy, and to Signor Mussolini. Before I know where I am, the
little white-haired lady has swept me off my balcony, away from the glassy
lake, the veiled mountains, the two men mowing, and the cherry trees, away into
the troubled ether of international politics.
I am not allowed to sit
like a dandelion on my own stem. The little lady in a breath blows me abroad.
And I was so pleasantly musing over the two men moving: the young one, with
long legs in bright blue cotton trousers, and with bare black head, swinging so
lightly downhill, and the other, in black trousers, rather stout in front, and
wearing a new straw hat of the boater variety, coming rather stiffly after,
crunching the end of his stroke with a certain violent effort.
I was watching the
curiously different motions of the two men, the young thin one in bright blue
trousers, the elderly fat one in shabby black trousers that stick out in front,
the different amount of effort in their mowing, the lack of grace in the
elderly one, his jerky advance, the unpleasant effect of the new
"boater" on his head -- and I tried to interest the little lady.
But it meant nothing to
her. The mowers, the mountains, the cherry trees, the lake, all the things that
were ACTUALLY there, she didn't care about. They even seemed to scare her off
the balcony. But she held her ground, and instead of herself being scared away,
she snatched me up like some ogress, and swept me off into the empty desert
spaces of right and wrong, politics, Fascism and the rest.
The worst ogress couldn't
have treated me more villainously. I don't care about right and wrong,
politics, Fascism, abstract liberty, or anything else of the sort. I want to
look at the mowers, and wonder why fatness, elderliness, and black trousers
should inevitably wear a new straw hat of the boater variety, move in stiff
jerks, shove the end of the scythe-strokes with a certain violence, and win my
hearty disapproval, as contrasted with young long thinness, bright blue cotton
trousers, a bare black head, and a pretty lifting movement at the end of the
scythe-stroke.
Why do modern people almost
invariably ignore the things that are actually present to them? Why, having
come out from England to find mountains, lakes, scythe-mowers and cherry trees,
does the little blue-eyed lady resolutely close her blue eyes to them all, now
she's got them, and gaze away to Signor Mussolini, whom she hasn't got, and to
Fascism, which is invisible anyhow? Why isn't she content to be where she is?
Why can't she be happy with what she's got? Why must she CARE?
I see now why her round
blue eyes are so round, so noticeably round. It is because she
"cares." She is haunted by that mysterious bugbear of
"caring." For everything on earth that doesn't concern her she
"cares." She cares terribly because far-off, invisible, hypothetical
Italians wear black shirts, but she doesn't care a rap that one elderly mower
whose stroke she can hear, wears black trousers instead of bright blue cotton
ones. Now if she would descend from the balcony and climb the grassy slope and
say to the fat mower: "Cher monsieur, pourquoi porlez-vous les
pantalons noirs? Why, oh, why do you wear black trousers?" --
then I should say: What an on-the-spot little lady! -- But since she only
torments me with international politics. I can only remark: What a tiresome
off-the-spot old woman!
They care! They simply are
eaten up with caring. They are so busy caring about Fascism or Leagues of
Nations or whether France is right or whether Marriage is threatened, that they
never know where they are. They certainly never live on the spot. They inhabit
abstract space, the desert void of politics, principles, right and wrong, and
so forth. They are doomed to be abstract. Talking to them is like trying to
have a human relationship with the letter X in algebra.
There simply is a deadly
breach between actual living and this abstract caring. What is actual living?
It is a question mostly of direct contact. There was a direct sensuous contact
between me, the lake, mountains, cherry trees, mowers, and a certain invisible
but noisy chaffinch in a clipped lime tree. All this was cut off by the fatal
shears of that abstract word FASCISM, and the little old lady next door was the
Atropos who cut the thread of my actual life this afternoon. She beheaded me,
and flung my head into abstract space. Then we are supposed to love our
neighbours!
When it comes to living, we
live through our instincts and our intuitions, Instinct makes me run from
little over-earnest ladies; instinct makes me sniff the lime blossoms and reach
for the darkest cheery. But it is intuition which makes me feel the uncanny
glassiness of the lake this afternoon, the sulkiness of the mountains, the
vividness of near green in thunder-sun, the young man in bright blue trousers,
lightly tossing the grass from the scythe, the elderly man in a boater stiffly
shoving his scythe-strokes, both of them sweating in the silence of the intense
light.
Герман хэл
Menschenzeitalter Anthropozän
Ist die Welt noch zu retten? Bestürzt stellen
Wissenschaftler das Ausmaß fest, in dem der Mensch zur Naturgewalt geworden
ist. Auf einer Tagung in Berlin verbündeten sich jetzt Wissenschaft und Kunst,
um es zu begreifen.
Von Jörg
Häntzschel, Catrin Lorch und Alexander Menden
Auf die Natur war bis vor
Kurzem Verlass. Ein Bauer zum Beispiel wusste so gut wie seine Vorfahren vor
Tausenden Jahren um die Jahreszeiten und das Wetter. Dürre oder Ungeziefer
änderten nichts daran, dass die Natur bald wieder zum gewohnten Programm zurückfand.
"Die Natur war eine Art Kulisse, vor der der Mensch agierte", so
sagte es Bernd Scherer, der Direktor des Berliner Hauses der Kulturen der Welt, als er am vergangenen Wochenende den
Schlussakt seiner zweijährigen Reihe "Das Anthropozän-Projekt"
eröffnete.
Doch diese Ära ist nun vorbei.
Der Mensch hat mit seiner frenetischen Aktivität so tief und nachhaltig in die
Welt eingegriffen, dass es Natur im bisherigen Sinne, also als Gegenkonzept zur
Sphäre des Menschen, nicht mehr gibt.
Aus der Sichte der Geologen
dagegen war der Auftritt des Menschen in der schier endlos langen Erdgeschichte
bisher so kurz, dass er nicht weiter der Rede wert war. Nun stellen sie - nicht
ohne Bestürzung - fest, dass er in dieser kurzen Zeit so viele Veränderungen
angerichtet hat wie zuvor jene geologischen Großereignisse, Vulkanausbrüche,
Meteoriteneinschläge, die in früheren Zeiten der Erdgeschichte
Epochenbrüche auslösten.
Jeden Tag ein neuer Staudamm
Der Mensch ist selbst zu einer
Naturgewalt geworden, zum "geologischen Akteur". Seine Instrumente
sind Biotechnologie und Atomkraft, ganz zu schweigen vom ungehemmten Verheizen
fossiler Brennstoffe. Er hat das Klima nachhaltig verändert und die gesamte
Chemie des Planeten aus dem Gleichgewicht gebracht, er hat Plutonium über die
Erde gestreut und neue Metalle erfunden. Er trägt Berge ab, durchbohrt die Erde
und baut im Schnitt täglich einen neuen Staudamm. Seine Städte haben wenig mit
den Holzhütten von einst zu tun, eher mehr mit Gebirgen. Seine Spuren werden
auch in Millionen Jahren noch sichtbar sein.
Wir stehen am Anfang des
Anthropozäns, des Zeitalters des Menschen, das nun dem beschaulichen und
stabilen Holozän folgt. Davon sind mehr und mehr Geologen überzeugt, ein Schlag
von Wissenschaftlern, die es gewohnt sind, ihren Blick auf feinste Schichten zu
richten, um Jahrmillionen darin abzulesen.
In solchen Zeiten verbündet sich die Wissenschaft mit der Kunst
Nun sind sie gezwungen, den
gewaltigen aktuellen Beschleunigungsschub in der Geschichte dieses Planeten zu
erklären: Einer von ihnen ist der britische Geologe Jan Zalasiewicz, der mit
den Kollegen der "Anthropocene Working Group" an einem Bericht für
die Royal Society arbeitet, der nachweisen soll, dass das Anthropozän
tatsächlich begonnen hat. "Wir interessierten uns für den Fingerabdruck,
jetzt interessieren wir uns für den Finger", sagte der Archäologe Matt
Edgeworth in Berlin. Und wo ein Weltbild aus den Fugen geht, beginnt auch die
Wissenschaft an ihrem Vokabular und ihren Methoden zu zweifeln. Wie soll der
Mensch sich so weitreichende Befunde begreiflich machen? In solchen Zeiten
verbündet sich die Wissenschaft mit der Kunst.
Das gab es schon einmal. Am
Vorabend der Renaissance, als den Menschen klar wurde, dass die Welt nicht von
einem Gott als Bühne für den Menschen eingerichtet wurde, hatte der Architekt
und Bildhauer Filippo Brunelleschi in Florenz schon eine bis dahin undenkbare
Kirchenkuppel errechnet, Giotto entdeckte die Perspektive und bescherte der
Malerei mit einer winzigen Fliege einen nie gesehenen Naturalismus.
Zeit, dass die Kunst sich in den Dienst der Natur stellt
Noch gibt es keinen neuen Leonardo, doch was
derzeit auf Kongressen und Veranstaltungen wie eben jenem Anthropozän-Projekt
in Berlin oder beim diesjährigen Marathon der Serpentine Gallery,
"Extinction: Visions of the Future", geschieht, sind erste Versuche,
die neue Ära über Gattungsgrenzen hinweg zu kartografieren.
Wobei die Beiträge der Künstler weniger die
faktenreichen Vorträge der Wissenschaft illustrierten, sondern belegten, dass
es destabilisierender Darstellungen bedarf, will man nicht in der Sprache derer
argumentieren, deren Kurven und Diagramme, deren Denken Teil des Problems sind.
Es sei an der Zeit, so forderte der Ehrenvorsitzende des Marathons, der
Aktivist und Künstler Gustav Metzger, dass sich die Kunst "entscheidend ausweitet", indem sie sich in den Dienst der Natur
stellt. Denn der Unterschied zwischen einer zu90 und
einer zu 100 Prozent
ausgerotteten Spezies beträgt eben mehr als 10Prozent und lässt sich mit einer mathematischen Kurve
nicht wirklich darstellen.
Diagramme, übersetzt in erzählerische Wut
Es sind Künstler wie Katja Novitskova, die darauf
hinweisen, dass die Vorstellungskraft des Menschen beschränkt ist, schon weil
dessen Auge ein auf Früchte und flüchtendes Wild kalibriertes Instrument ist.
Dem begegnet sie mit Schaubildern, die das Zickzack herkömmlicher Diagramme in
erzählerische Wut übersetzen: Blutrote Vektoren hüpfen hier neben blassen
Pferden auf Trampolinen. So dargestellt, bewegen sich Statistiken mit einer
Dynamik, in der sich vor allem die Unberechenbarkeit der Welt spiegelt.
Solche Vorträge bauen auf Collagen aus
Filmschnipseln, Sound-Files und lyrisch angelegte Essays. Der Gegensatz zu den
klassischen Formen der Wissensaufbereitung fiel auf, als der Astronom Martin
Rees auf diese jungen Künstler traf. Res klopft die Zukunft noch mit den
Mitteln der Wahrscheinlichkeitsrechnung auf die Frage hin ab, ob zur Zeit die
Gefahr weltweiter Überschwemmung größer ist als die eines Asteroiden-Absturzes.
Wo beginnt das Leben?
Manche Wissenschaftler greifen inzwischen
allerdings schon selbst zur Allegorien. "Wie definieren wir Leben, wie
Nicht-Leben?", fragte Elizabeth Povinelli, Anthropologin an der Columbia
University, und begann einen Vortrag, der sich der Performancekunst bediente.
Niemand im Publikum nahm Anstoß, als sie aus dem Aquarium zu ihrer Rechten
Steine in das Feuer zu ihrer Linken warf. Und auch ein paar Tropfen Wasser
verzischten ohne Protest, obwohl ja Tausende winziger Lebewesen ihr Leben ließen.
Erst als sie eine Schildkröte in die Flammen
werfen wollte, jaulte das Publikum wie erwartet auf. "Warum sprechen wir
also nicht über das massenhafte Artensterben?", fragte sie und
postulierte: "Wir müssen uns als System verstehen. Tötet man einen Teil,
tötet man das ganze System."
Die Erde ist eine andere geworden
Der Anthropozän-Diskurs der Wissenschaften und
Künste hat erst begonnen. Er wird weit über die Debatten um Umwelt und
Zerstörung hinausgehen. Es ist zu spät, die Umwelt zu "schützen". Der
Planet Erde ist kein Patient, der mit etwas Recycling und Energiesparen kuriert
werden kann. Nein, er ist ein dauerhaft anderer geworden, und die Veränderung
geht rapide weiter.
Der Mensch selbst hat diese Prozesse in Gang
gebracht. Mit dem relativ stabilen Gleichgewicht, das über Zehntausende Jahre
auf der Erde herrschte, wird, so Bernd Scherer in Berlin, unweigerlich auch das
Weltbild des Menschen zerstört, das auf der stabilen Beziehung von Natur und Kultur, Subjekt und Objekt beruhte - und damit auf der Repräsentationsbeziehung
zwischen Mensch und Welt, die der Kultur seit der Höhlenmalerei zugrunde liegt.
Das ist ein Zeitenwandel, für den die Menschheit nicht nur Erklärungen suchen
muss, sondern auch neue Bilder und Erzählformen, um mit ihnen eine Lösung zu
finden, die dem Anthropozän doch noch eine Wendung zum Guten geben kann.
Орос хэл
В поместье
Впечатления
от пребывания в фамильном поместье в Нормандии
Только что вернулась с семинара,
который проходил в огромном поместье, в Нормандии. Его размеры, вблизи, меня
так впечатлили, особенно в том плане, что никогда ранее мне не приходилось жить
в такой громадине - что хочется его назвать замком. В трехэтажной усадьбе, с
многочисленными комнатами, с фамильным гербом на стене, составленным по
традиции из мечей, шпаг и карабина - которые когда-то участвовали во
Французских исторических баталиях - я ночевала одна, среди лесов Нормандии. Из
окна открывался вид на сад с прудом и речкой, и на верхушки деревьев леса,
которые на фоне темно синего неба казались черными, в этом совершенно
безлюдном, далеком от города и его огней местечке.
Я уже как-то мечтала о том, чтобы жить одной в старинном замке - спрятанном в
горах, изолированном от цивилизации, в таком как Нойшванштайн, но при попытке
включить воображение на полную мощность, понимала что это, пожалуй было бы не
только восторженно, но и жутко... Блуждать одной, как привидение, вдоль лестниц
и стен, выложенных из грубого камня, заключающего в себе неведомую историю,
прожитые жизни...
Но о поместье мечтать как-то не приходилось. Поэтому поселение в нем на один
день стало неожиданностью, как и впечатления от него.
Первое, что я для себя отметила - то как приятно гулять по этим огромным
просторам интерьера, заблудиться между внутренними лестницами в стенах -
ведущими через деревянные балки в другие комнаты, как лабиринты. Само по себе -
загадочно ощущение, когда открывая дверь огромного резного шкафа в стене,
понимаешь что это не шкаф, а тяжелая рельефная дверь, которая ведет на
внутреннюю лестницу между разными уровнями-этажами. Приятен и люкс - когда на
всех этих сотнях квадратных метров, каждая деталь ухожена и украшена до
сантиметра.
Но когда я осталась в комнате одна, я поняла все то же, что мне уже приходилось
осознавать ранее: чтобы жить - достаточно и каких-нибудь двадцати метров... Как
бы не был просторен и красив дом, ты не можешь быть везде одновременно, и в
итоге обжитой будет лишь одна комната. Так зачем столько простора на одного
человека?
Люди, которые "внезапно" богатеют, или же которые всю жизнь стремятся
к такой цели, как огромный роскошный дом - радуются достигнув этого, просто
радуясь достигнутой цели. Это способ поставить галочку в личной
состоятельности, это возможность блеснуть перед другими. Таковы люди, которые
всю жизнь кладут на алтарь своей мечты о таком материальном благе, не думая,
что извлекут из подобной роскоши лично они (уже после того как порадуются
достигнутому, и похвастают перед знакомыми и незнакомыми). Но французская
аристократия порой передает такие особняки в наследство, в то же время с
пренебрежением относясь к богатству и новым веяниям моды в отрасли товаров
люкс. Наоборот - они ценят старину и семейные реликвии, все то, что наживалось
веками, оставляя его для себя и не перед кем не козыряя. Так зачем столько
места? Я пришла к выводу, что это - попытка изолироваться от мира, купить место
лишь для себя, приобрести себе покой.
Точно так же, как средний класс в наши дни с удовольствием ездит в ретриты,
желая сбежать от шумной и суетливой реальности, точно так же, как жители
городов покупают себе домики в деревне или вдали от всего - на природе. В наше время
те, кому хочется восславить факт своего существования - приобретают предметы
роскоши, другие же - приобретают за свои деньги покой, купив огромные
территории и обжив их. Это становится их планетой, их миром, их крепостью, их
территорией личной свободы. И если я все более равнодушна к предметам роскоши -
то от покупки свободного пространства в тишине, на раздольи, в уголке,
утопающем в первозданной природе - я бы и сама не отказалась. В этом я
почувствовала особую прелесть.
Но наверное точно так же счастливы могут быть люди, живущие в маленьком домике,
где-нибудь в горах или в прериях, когда выходя на порог, они видят перед собой
расстилающиеся равнины, или бесконечные цепи гор, и понимают, что все это -
насколько хватает взора - им принадлежит. Не только им (всем кто ценит свободу,
природу и тишину) но и им тоже. Точно так счастливы бывают дети, потому что
каждый ребенок в отдельности уверен, что мир вращается вокруг него и для него,
и ему ничуть не мешает, что одновременно, он вращается и вокруг всех остальных.
То ли дело взрослые, которые порой прилагают колоссальные усилия, чтобы кроме
них другие не смогли обладать чем-либо, и лишь тогда ощущают всю полноту
владения.
Богатство определенно не в материальных ценностях, а в умении ценить общие
блага, как свои, не предъявляя на них право собственности, и не чувствуя себя
ущемленным, не продиктовав другим свои правила на владение чем-либо. Но для
этого надо уметь чувствовать себя дома повсюду - где бы ты ни был, куда бы ни
пошел. "Что видишь - все твое, везде в своем дому", как писал
Ломоносов. Это возможно, если принять, что Земля - это наш общий дом.
А пока каждый сражается в течение своей жизни, дабы сделать что-то (или
кого-то) своим и только своим, остается лишь мечтать об обретении свободы,
тишины и покоя, путем покупки обширной территории.
Хятад хэл
把自己炼成好钢
还没到学校真正上课的时间,我便离开了家,来学校了,这几天一直在忙着给自己带的几个学生上课,忙得不可开交。但是每到我下课回到宿舍,我的一个朋友就是准时找我聊天,她喜欢抱怨,她抱怨自己在大学里虚度光阴,羡慕我的大学生活的充实,我不知道怎么回答,就说了一句:被生活逼的。
人就是这样,在多年过着衣来伸手饭来张口的生活中,没钱吃饭,我们便伸手向父母要钱,没有衣服穿,便向父母要钱买衣服,没有钱请女朋友吃东西,我们的手又伸向父母……慢慢的,这便成了一种习惯,缺什么都习惯性的去向父母要。
当有一天,你再次向父母伸手的时候,父母却无法再给你,你开始不习惯这样的生活,你开始抱怨上天太不公平,你开始觉得自己人生很悲催。其实你错了,你要知道,只有自己感觉到处于被生活逼迫的危机下,才会去拼命的努力,才会去想方设法的摆脱困境,那时才会让自己不知平静了多少年的鲜血重新沸腾起来,让自己重新崛起。这是生活的磨练,意志坚定的人在磨练中成功,毫无斗志的人则在磨练中堕落。
曾经看过这样一个访谈节目,一个年轻的养老院的老板向大家讲诉这自己的经历,曾经的他是少爷身份,过着锦衣玉食的生活,从来不用担心自己会没有钱吃饭,不用担心自己生活会遇到什么阻碍,他甚至说那时候,他根本就不知道钱是怎么来的,只知道自己没钱用,跟老爸说一声,老爸就给他钱,真的是有个好老爸,啥事不用怕。好景不算长,后来由于养老院的经营模式出现问题,使得家里的养老院破产了,老爸也一气之下便离开了这个世界,离开了这个家。
他的身份一下子从一个富贵少爷变成一个穷苦老百姓,一连几个星期都是靠方便面过日子,那时他才知道饭菜有多么珍贵。人不可能被生活压死,他开始奋发图强,接管了自己父亲留下已经倒闭的养老院,向亲戚借了点钱,重新装修了自己的养老院,改变经营模式,因为没有钱请工人,整个养老院就他和他的妻子两个人,照看几十位老人,每天给老人端水洗脸,给他们洗脚,甚至还要给他们端屎倒尿。
以前从来没有做过这么恶心的事情,这下子他全做过了,放在以前,遇到这么肮脏的事情,说什么他都不愿意去干,现在在生活的压力下,他低下自己高贵的头颅,放下自己的架子,去做端屎倒尿的工作。这是他的经历。
突然想起昨晚自己写的一句自勉的话:人就好比一块铁,生活就是炉具,经得住生活的炼就,你便是一块好钢,经受不住,你便是一块废铁!人生就像一条马路,不可能一直都是平直的,总是会有弯曲起伏。当我们在遇到弯曲起伏的道路时,请相信,在弯曲背后,是平直的大道。
我的一个朋友,是一家小型传媒公司的老板,是我在一个qq群里给他推荐一件物品时认识的,聊得很投机。后来他跟我讲了他的生活经历,我觉得很是精彩。他从小就出生在农村,那时过着十分贫苦的生活,每天都无法吃饱,只能靠野菜充饥。他的家庭是一个单亲家庭,而他喜欢读书,母亲一个人把他拉扯大,供他读书,最后考上大学。大学的学费对于他这样的家庭来说那是十分的昂贵。
在学校里,他不敢告诉母亲学费涨了,他自己就每天吃点霉豆腐下饭,利用课余时间去给别人做家教,赚学费和生活费。每次暑假回家,母亲看着消瘦的儿子都泪水汪汪的,而他却从来没有说过一声苦,都自己默默地承受着。快开学了,他妈开始为学费犯愁,他握着母亲的手说:妈,学费我自己有,是我自己在学校打工自己赚的。可是开学那天,把学费一交,才发现自己的生活费又没了,一个月的生活费不够,只能有一顿没一顿的吃着。
就这样,他度过了自己的大学四年时光。毕业后,他开始找工作,第一份工作就是在一家广告公司上班,那时的工资特别低,除了把一大半工资寄给自己的母亲,剩下的扣除租房子的费用,就剩下一点点了,一个月下来他没吃过一次肉,但是他却吃得很开心。慢慢地,由于自己的勤奋,学习能力比较强,很快的就了解了这方面的运作模式,于是决定开始自己单干,自己去创业。
过程中,他的经验还不是很丰富,只能一步一步的摸索,每天都工作到晚上十一、二点。打拼了这么多年,才有了自己现在的成就。他告诉我,他从来没有抱怨过一声自己的命运有多苦,也没有说过一句自己是多么的悲惨,他将这份上天安排的命运很好的珍视,在艰苦的环境下,他磨练了自己的意志,将自己这块生铁完完全全的在生活的火炉中锻炼成最坚硬的好钢。
只有经的起生活的磨练,我们才会成为好钢,而不是废铁。
Япон хэл
先週末、いつものようにトレーニングジムへ行った時のことだ。
個人情報を自ら口外しない事が常識化している現代社会に於いては、よほど親しい関係にならない限り、誰しも自身の年齢等のプロフィールを公表しないのが一般常識であろう。
私が通うジムは昼間の時間帯は男女共に年配者が多いのが特徴だが、上記一般常識の例外ではなく皆さんご自身の年齢等々に関して詳細を語らない。 そのた
めどなたが何歳程のお年寄りなのか不明のまま、普段お付き合いをしている。 (ジムにて私が毎回お話する親しい女性は67歳である事を承知しているが、そ
の他の方々とは挨拶程度の付き合いのためご年齢の程を存じていない。)
先日、ロッカールームで偶然一緒になったご年配御婦人2名のうち、一人が私に声をかけて下さる。
「スタイル抜群だけど、モデルさんでしょ?」
(実はこのセリフ、ロッカールーム内で度々お年寄り女性達からお声がかかる決まり文句だ。 その問いかけ自体は私にとってはまんざらでもない。 ただ高
齢女性の“
見る目の不確かさ”
など重々承知の上でもある。 こんな年寄り連中しか来ないジム内で、派手なスタイルでトレーニングに励むスリム高身長の私が
目立っているであろう事など、当の昔から客観的に自覚済みでもある。)
それに応えて私曰く、「ありがとうございます。 ですが、とんでもございません。 若い頃には少しはマシな体型でしたが、今となっては体型を保つのに苦心しています。」
そこですかさず横槍を入れてきたのが、ロッカールームにいたもう一人のお年寄り女性である。
「若い人が綺麗なのは当たり前じゃないの! 我々の半分程しか生きていない女性が綺麗でなくてどうするの。 そんなの褒めるに値しないよ。」
その反発の勢いに驚くと同時に、そのご意見に同意した私は女性の方を見た。 なるほど、お元気そうな女性である。
その女性の反論に応えて私も負けずに曰く、「実にお元気そうですね。失礼ですがお幾つでいらっしゃいますか?」
女性が応えて曰く、「83歳だけど、ずっと若い頃から身体を動かす習慣があって、その名残で今でもジム通いして健康を保っているのよ。」
なるほど、「それは素晴らしいですね!」と私は心より賞賛し、その旨ご返答申し上げた。
確かに若い時代から身体を鍛え続けている人物の健康維持のポリシーは素晴らしい!との感慨深い思いと共に、この高齢者女性達との束の間の会話は終焉した。
(ただ後々印象として残ったのは、「あなた、私の半分の年齢で誰に口きいてるの?」と言われたかのような一抹の後味の悪さである…
)
さて上記会話に於いて、原左都子として心に留まった事があるのだ。
ジム内で会話した83歳の女性は、(“
私達の半分の年齢”
との会話内容に従って計算するに)私のことを40代前半と実年齢よりもずっと若く推測した模様だ。
まあそうだとしても実際問題今年還暦を迎える私の方が年下には間違いないのだから、その対応で許されるのかもしれない。
話題を変えるが、もっとムカつく事態を我が民間企業退職後の若き時代に経験している。
この我が“
ムカつき経験”
に関連して、先だってテレビ番組にて同様の面白い事例に遭遇した。 それはフジテレビにて昼間放映している「対談番組」に於いてである。
その番組に出演していた“
某女性お笑い系タレント氏”
が、一昔前に民間企業勤務とタレント業をかけ持ちしていた時期があると言う。 既にタレントとして名を売り始めた頃、タレント身分に対する周囲よりの手厚い扱いに浸り“
天狗気分”
になり始めていたそうだ。 そんな時期に民間企業よりの劣悪な扱いに対し 「誰に口きいてるの!?」 と言いたくなったのとの談話だった。
実は原左都子も民間企業退職後に2度目の大学の門をくぐった直後、学生達に対し「誰に口きいてるの!?」なる違和感に、身勝手にも苛まれたものだ。
当然ながら、一般学生と同列扱いとなる事など承知の上での入学だったはずだ。
それでも正直なところ、当時バブル経済絶頂期にして既に職業経験を積んでいる私に失礼な物言い(“
タメ口”
等)をしてくる身の程知らずの学生達には、内
心「誰に口きいてるの!」とホザきたい思いが山々だった…
実際あまりにも失礼な学生に対しては、それを言い放ったかもしれない。(その記憶もあるか
も…
。)
ただそれはほんの例外であり、私がその言葉をほとんど発せずに済んだのは、おそらく学内にて良質な学生達と良き交友関係を築きつつ学業を全う出来た故であろう。
ここで、話題を180度転換してみよう。
もしかしたら私側の言動が、相手方にとって 「誰に口きいてるの?」 なる感覚を抱かせる場面もある(あった)事態も推測出来る。 (ただし今の世の
中に於いては、カースト制度下でもない限り、「誰に口きいてるの?」と言える程の“
特権階級層”
がこの世に存在し得るとは思えない時代背景とも考察する
が…
)
にもかかわらず、もしも私がとった言動に対して“
身の程知らずの失礼な奴”
感覚を抱いた人物が万一この世に存在するならば、ひとまずここでお詫び申し上げておく事としよう。
最後に原左都子の私論を述べるならば、そんな言動を超越した対等な人間関係が築けるならばそれに超した事はないと考察する。
冒頭にて紹介した、私が通うジムにてお年寄り女性達より頂戴した 「モデルさんですよね!」 「我々より半分しかこの世を生きてないよね。」等々の発言に関して、私は大いなる刺戟を頂けた思いでもある。
今になって考え直すならば、もはや「誰に口きいてるの?」感覚を抱きそれを根に持つよりも、若輩者の私に「口をきいてくれてありがとうございます!」と申し上げたい思いすら抱ている。
Солонгос хэл